Morgane Lafay

Morgane descend d’une famille de nobles. Les Lafay sont connu dans toute l’Angleterre pour leur domaine des plus ravissants. Cette famille dispose de beaucoup de terres habitables ainsi que labourables. La spécialité de la maison est le vin rouge. En été, tous les paysans se tournent vers les activités agricoles tandis que l’hiver est destiné au repos. C’est dans cette contrée pittoresque que l’héritière naquit. Au début de sa vie, la petite Morgane fut choyée de  tous. Ses éclats de rires étaient telle une bénédiction pour les habitants du château et ses frasques de petite fille amusaient beaucoup les paysans qui la couvraient de temps en temps. Lorsque la princesse eut 7 ans, sa grand-mère la prit sous son aile, lui apprenant quelques tours de magies. Morgane avait toujours su que sa grand-mère était spéciale voire magique mais elle n’imaginait pas à quelle point. Avec sa grand-mère, elle apprit mille et une choses de ses yeux émerveillés. Quelques formules magiques, beaucoup de décoctions – Morgane excellait dans cette branche selon son aïeul – et des rudiments de métamorphose. Le jour où sa grand-mère se transforma en un bel et imposant loup des Carpates, sa contrée d’origine, Morgane ne l’oublierait jamais. Petit à petit, avec beaucoup d’efforts, elle devint ce qu’on appelle un animagi, quelqu’un sachant se transformer à volonté en animal. Sa transformation n’était autre qu’un corbeau d’une belle envergure. Son aïeule en était tout émoustillée d’ailleurs car, selon les légendes, le corbeau était un animal présageant la chance et la réussite. En plus d’être rusé et intelligent, le corbeau était réputé pour sa grande sagesse.

Le temps passa lentement tout en suivant le cours normal des choses jusqu’au jour où un fléau s’abattit sur la contrée, la guerre. Le père de Morgane éleva des troupes et partit en renfort. Les Saxons avaient déjà pénétré sur la terre des Durant, des amis de la famille. Bien que leur domaine soit fort éloigné, s’ils ne résistaient pas, l’ennemi marcherait d’avantage sur le pays et finirait par arriver à la forteresse Lafay. Cette solution n’était pas envisageable. Morgane attendit de longs mois dans l’attente du retour de son père. Pendant ce temps, sa mère, elle, n’attendait plus son mari. Ce fut à ce moment que les relations mères-filles commencèrent à se tendre au point de briser à la moindre secousse. Morgane était mal. Elle était triste et déboussolée mais, heureusement, son aïeule était tel un phare. Sa bonté ramenait sans cesse Morgane vers le droit chemin. « La haine n’apporte que la violence qui n’engendre que la souffrance ma petite. C’est un cycle vicieux dont tu dois te libérer ! », sermonnait la sage femme. Morgane se fit donc violence pour ne pas empoisonner malencontreusement les amants de sa génitrice, ce qu’elle regretta amèrement par la suite. Sa mère se maria avec un certain Pendragon et écopa bien vite d’un polichinelle nommé « Arthur ». A chaque fois que Morgane voyait ce petit troll, elle en avait la nausée. Elle tenta bien évidement de le faire « disparaître » malencontreusement mais s’était sans compter messir Pendragon. Il n’avait absolument aucune confiance en elle et il avait parfaitement raison. Un seul faux pas et il en serait fini de lui ainsi que de ses lois absurdes meurtrissant les villageois. L’homme était cependant loin d’être idiot, il avait compris ce qu’elle était, plus qu’une menace pour sa famille et pour son trône, elle était une sorcière.

En peu de temps, un nouveau fléau frappa le pays. Il ne s’agissait plus de la guerre mais il était tout aussi dévastateur. L’inquisition frappa un peu partout sans crier gare. Meurtrissant plus de familles innocentes que de vraies sorcières. Le danger se rapprochait de plus en plus. La grand-mère de Morgane lui intima de fuir mais cette dernière était toujours empêtrée dans ce fil qu’est l’amour maternelle. Morgane n’avait plus qu’elle. Même après tout ce qu’elle avait pu faire, Morgane n’avait pas le cœur de l’abandonner. Cette dernière resta donc jusqu’à la fin, jusqu’à ce que sa propre mère la jette en pâture au grand inquisiteur. Dévastée, Morgane se fit conduire dans une cellule en attendant que son heure sonne. Durant plusieurs jours, elle subit des sévices les plus horribles les uns que les autres. Son dos fut marqué à vie. Après avoir satisfait ses envies répugnantes, le grand inquisiteur l’autorisa à périr par les flammes. « Quelle exquise attention », pensait l’adolescente. On tenta d’allumer le bûcher mais la paille ne prit pas. Le vent se leva d’un coup au moment où un loup hurlait. C’était l’œuvre de sa grand-mère, Morgane était sauvée ! Petit à petite, l’adolescente se transforma en corbeau. Ses liens devenu trop larges pour son nouveau corps lui permit de prendre son envol. Elle parcourut des kilomètres sous cette forme. Sa destination ? Poudlard, l’école de sorcellerie, refuge attitré des sorciers et créatures en détresse. Éreintée, elle atterrit dans une forêt. Il s’agissait de la forêt interdite bordant le sacro-saint château, fruit de toutes ses convoitises. Par chance, quelqu'un la trouva inerte sur le sol. La voilà définitivement sauvée. Morgane, ballotée dans les bras d’un individu inconnu au bataillon se jura de se venger de ce qu’on lui avait fait subir. Elle se vengerait des moldus.

Les mois passèrent et la tristesse que ressentait Morgane s'apaisait peu à peu. Au début de son séjour à Poudlard, elle avait reçu la visite de sa grand-mère qui lui avait offert un magnifique chaton d'un noir de geais. Morgane le nomma "Imperator". En dépit de tous les arguments de la jeune fille, son aïeule ne voulu pas intégrer l'établissement, préférant gambader à sa guise sous forme de loup dans les environs. La grand-mère de Morgane rassura cependant cette dernière, elle lui rendrait souvent visite. C'était justement lors d'une de ces visites tant attendue par la jeune fille que le sujet "serpentard-gryffondor" vint sur le tapis. Morgane avoua détester les gryffondors. Ce n'était pas que leurs têtes qui ne lui revenaient pas, leur caractère et leur attitude étaient horripilant selon la serpentarde. Morgane se disputait souvent avec cette maison d'ailleurs. "Ceux-là, disait-elle, ont le cœur trop tendre. Continuer de croire en la bonté des moldus est dérisoire! Un jour, ils comprendront ce que je leur raconte mais il sera trop tard pour eux, les moldus auront raison de ces imbéciles...". La vision pessimiste de Morgane faisait enrager plus d'un mais, au lieu de sortir sa baguette, cette dernière préférait donner des arguments en faveur de sa cause : L'éradication des inquisiteurs et des collaborateurs. Morgane avait abandonné depuis longtemps de tous les tuer, serait-ce un sursaut de bon sens ?

Morgane est une belle adolescente au teint pêche. Ses cheveux d’un noir de geais descendent en cascade jusqu’à sa poitrine. Les pointes de ces cheveux, eux, sont d’une jolie couleur brune. Certains diront même que ces pointent s’accordent admirablement bien avec son teint. Le visage toujours fermé, mélancolique, il est rare de voir la belle esquisser un sourire mais, une légende raconte que son sourire est le plus beau. Comparer à quoi ? Nous ne le savons pas mais une rumeur n’en serait pas une sans ombres sur le tableau n’est-ce pas ? En ce qui concerne ses vêtements, Morgane aime la simplicité. Elle préférera de loin une robe confortable sans fioriture aux longues et lourdes robes de bals. De toute façon, il semblerait que sa beauté soit tout aussi resplendissante dans une simple robe. Pourquoi donc partir dans l’excès alors qu’elle pouvait s’épargner des heures d’habillage en compagnie de 2 servantes ? En hiver, Morgane se revête d’une longue et lourde cape d’un bleu presque noir, faisant rappel de couleur avec la racine de ses cheveux.

En ce qui concerne son côté psychique, Morgane ne semble pas gâtée. Elle est hautaine envers ceux qui n’ont pas sa stature, en particulier les enfants de moldus et les gryffondors. Son franc parlé en ferait fuir plus d’un ce fût le cas pour quelques malheureux gryffondors. Pour d'autres fiers lions, leur éloignement fut causé par une quelconque maladresse venant de Morgane. Avec son franc parlé qui peut être bénéfique comme destructeur, les relations entre la serpentarde et ces honorables bestiaux se sont envenimées. Depuis, elle ne peut plus en voir un seul en peinture et leur attribue des traits de caractères tout droit sortit de son imagination. Voilà donc le font du problème entre elle et les Gryffondors. C’est une fine manipulatrice, vous serez toujours où elle veut quand elle veut et ce même si vous êtes avertis. Elle trouvera tout de même quelque chose pour vous faire marcher à la baguette. Ici, un homme avertis n’en reste pas moins qu’un simple homme. Morgane dispose également d’un côté très curieux. Déterminée à trouver des réponses à ses interrogations, elle ne reculera devant rien afin d’obtenir les informations nécessaires. Généralement, la serpentarde reste discrète, se cachant dans l’ombre des couloirs afin de laisser trainer ses oreilles indiscrètes. Malheureusement, ça ne suffit pas toujours. Elle se retrouve donc souvent à faire usage de la ruse afin d’obtenir ce qu’elle désire. Les informations récoltées servent dans bien des cas comme baguette envers la personne à manipuler. Bien que n’en abusant pas, il est toujours préférable d’avoir une petite rumeur sous la main dans des moments critiques.

Dans un tout autre registre, Morgane est une personne calme, ambitieuse et intelligente. Elle travaille d’arrache-pied afin de devenir la plus grande mage de tous les temps avec une nette préférence pour les potions tout de même.  La recherche du pouvoir est une de ses obsessions les plus noires. Beaucoup de personnes savent pertinemment bien ce qu’elle ferait de tout ce savoir mais ils préfèrent la laisser apprendre plutôt que de la restreindre. Ces professeurs optimistes espèrent surement qu’avec le temps, son envie de vengeance s’amenuise.

Il est vrai que, dit comme ça, Morgane ressemble en tout point à un monstre mais, rassurez-vous, ce n'est pas le cas. Elle a vécu des moments difficiles dans une période de sa vie qui est elle même assez déstabilisante : l'adolescence. Étant encore une jeune femme en devenir, il lui reste encore du temps avant de se forger un caractère qui ne changera plus. Quoi qu'il en soit, il réside toujours au plus profond d'elle-même un petit quelque chose de son coeur d'enfant. Il est bien caché, certes, mais il est existant. N'est-ce donc pas la preuve qu'elle n'est pas totalement mauvaise ? Avec un peu de chance et beaucoup de travail, vous pourriez-même la changer un tant soit peu. Qui sait, le monde est plein de surprise ! De plus, un vieux proverbe ne dit-il pas : "Qui ne tente rien n'a rien" ? Essayez de l'approcher, elle ne mord pas tout le monde.